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avocat licenciement paris

Abandon de poste : que risque le salarié en 2025 ?

Introduction

L’abandon de poste, autrefois perçu comme un “non-choix” permettant parfois au salarié d’éviter une démission, a connu un tournant majeur avec la réforme entrée en vigueur en 2023. Aujourd’hui, en 2025, cette pratique entraîne des conséquences bien plus lourdes, souvent méconnues.

 Vous êtes salarié et vous envisagez de quitter votre poste sans prévenir ?

Vous êtes employeur confronté à une absence injustifiée prolongée ?

Faites le point avec un avocat en droit du travail à Paris.

 

Qu’est-ce qu’un abandon de poste ?

Un abandon de poste correspond à une absence injustifiée et prolongée d’un salarié, sans autorisation préalable de l’employeur. Il peut s’agir :

  • d’un départ précipité du poste sans avertir,

  • d’une non-reprise après un arrêt maladie,

  • d’un refus de reprendre le travail après un congé.

Important : il ne s’agit pas d’une démission. Pourtant, en 2025, le législateur a considérablement modifié le traitement de ces situations.

 

Ce qui a changé depuis 2023

Avant 2023, l’abandon de poste n’entraînait pas automatiquement la perte des droits au chômage. Les salariés pouvaient parfois se faire licencier pour faute grave, ouvrant ainsi droit à l’allocation chômage.

Mais aujourd’hui, l’abandon de poste est assimilé à une présomption de démission après mise en demeure restée sans réponse pendant 15 jours. Cette réforme change la donne pour les salariés.

 

Les risques encourus par le salarié en 2025

1.  Présomption de démission

Depuis la réforme, si l’employeur met en demeure un salarié de justifier son absence et que celui-ci ne répond pas dans les 15 jours, il sera considéré comme démissionnaire.

Exemple concret :

Julie, vendeuse en boutique à Paris, ne revient pas de son congé sans donner de nouvelles. Son employeur lui envoie une lettre de mise en demeure. Sans réponse de sa part, elle est réputée avoir démissionné. Aucun licenciement n’est prononcé. Elle perd ses droits à l’assurance chômage.

 

2.  Perte des indemnités chômage

La démission présumée ne donne pas droit aux allocations de France travail, sauf exceptions très limitées. Le salarié est donc sans ressources, sans emploi, et sans accompagnement.

 

3.  Rupture du contrat sans négociation

En cas de licenciement, une négociation reste parfois possible (indemnités, rupture conventionnelle, etc.). Avec l’abandon de poste en 2025, ces marges de discussion disparaissent. Le salarié perd la main.

 

4.  Impact sur la carrière

Un employeur potentiel qui découvre un abandon de poste dans un parcours professionnel peut le voir comme un manque de fiabilité. Cela freine l’embauche et ternit l’image du salarié.

 

Comment éviter les conséquences d’un abandon de poste ?

1. Privilégier le dialogue

Avant de quitter précipitamment son poste, il est fortement recommandé de discuter avec son employeur, voire d’envisager une rupture conventionnelle.

 

2. Se faire accompagner par un avocat

Un avocat en droit du travail peut analyser la situation, vérifier les risques et proposer des alternatives légales, parfois plus avantageuses (négociation, harcèlement, mise en demeure abusive, etc.).

 

Le point de vue de l’employeur

L’employeur a désormais un levier juridique clair pour gérer l’absence injustifiée : la mise en demeure. Toutefois, celle-ci doit être rédigée avec soin, dans le respect de la procédure.

Un conseil juridique rigoureux évite tout vice de procédure, notamment si le salarié conteste sa démission présumée devant le conseil de prud’hommes.

 

Et si le salarié conteste la démission ?

Le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes pour contester la présomption de démission. Il devra alors démontrer que son absence était justifiée (problème de santé, harcèlement, mise en danger, etc.).

 Exemple :

Sébastien, cadre dans une entreprise parisienne, ne revient pas travailler après avoir signalé un burn-out sans certificat médical. Il conteste ensuite sa “démission présumée” en justice. Sans justificatif solide, sa requête est rejetée.

 

L’avocat en droit du travail : un allié indispensable

Face à une situation d’abandon de poste, que vous soyez salarié ou employeur, un avocat en droit du travail :

  • vous aide à sécuriser vos démarches,

  • anticipe les risques,

  • vous accompagne en cas de contentieux.

En 2025, une simple erreur ou un silence peut coûter cher. N’agissez pas seul.

 

Conclusion

L’abandon de poste n’est plus une sortie “facile” du contrat de travail. En 2025, les conséquences sont immédiates et souvent défavorables au salarié. Pour éviter les pièges, faites-vous conseiller avant toute décision.

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